Les 4 étapes de l’apprentissage

Newsletter de Feldenkrais Education

À ne pas manquer cette semaine:

1. Annonces:

   • Nouvelle formation à Paris

2. Réflexion de la semaine:

•   Pensez comme un physicien : les 4 étapes de Feynman pour maîtriser un sujet

3. Livre de la semaine:

•   Immuable ou changeant ? Une théorie intéressante de Carol Dweck

4. Citation de la semaine


  1. Annonces:

Là où la créativité rencontre la communauté — La formation Feldenkrais dans le Cantal.

Il y a 10 ans, Pia et Yvo ont eu une idée folle : ils voulaient faire leur formation une deuxième fois. Une formation Feldenkrais est comme un bon livre — vous pouvez le lire plusieurs fois et toujours y découvrir de nouvelles idées. Cette fois, ils voulaient être de l’autre côté de la table: participer à la conception du parcours pédagogique… alors ils ont créé Feldenkrais Cantal.

Pourquoi lancer une formation dans le Cantal ? Avant que les formations Feldenkrais ne commencent, Pia et Yvo avaient déjà un projet de longue date dans le Cantal — l’Institut Beliashe, un centre dédié aux arts et au potentiel humain. Anciennement un collège, le bâtiment a été transformé en 2011 en un centre avec une grande scène de théâtre, un café, un jardin et divers ateliers d’artistes. Plus de 500 étudiants ont depuis arpenté ses couloirs, leurs vies profondément marquées par les enseignements qu’ils y ont reçus.

Yvo et Pia ont consacré une grande partie de leur vie à perfectionner l’art de l’enseignement et de la transmission. Ils ont enseigné le mouvement et le théâtre dans à peu près tous les contextes imaginables : des villages ruraux français, des centres de réadaptation, des prisons et même certaines des écoles de théâtre les plus prestigieuses. Créer un centre Feldenkrais était l’occasion parfaite de mettre en action leurs années d’expérience — et peut-être d’aller un peu plus loin.

Leur mission ? Créer un environnement optimal pour l’apprentissage. Donc, s’assurer que le centre est un lieu stimulant et inspirant figure en tête de leur liste de priorités— juste à côté de s’assurer qu’il ne manque jamais de bon café. Niché au milieu des montagnes avec vue sur les collines volcaniques et entouré de livres et de peintures, c’est un havre de créativité. Pia et Yvo ont également déployé beaucoup d’efforts pour s’assurer que les étudiants apprennent des meilleurs enseignants et des plus expérimentés. C’est pourquoi les formateurs viennent du monde entier. Et n’oublions pas — un des points forts de Feldenkrais Cantal est la panoplie de conférences, de concerts et d’événements qui animent le lieu après les heures de formation. À la fin des quatre ans, l’endroit déborde de souvenirs. De nombreux étudiants terminent la formation en l’appelant : une deuxième maison.

Alors voilà — une idée folle qui a fleuri en une communauté dynamique et internationale au cœur du Cantal. Peut-être serez-vous le.a prochain.e à remplir ce lieu de souvenirs ?


  1. Réflexion de la semaine:

L’effort est-il nécessaire ? Réconcilier la la théorie d’état d’esprit de développement avec la méthode Feldenkrais.

Certains lecteurs ont réagi à la newsletter de la semaine dernière, en particulier à l’idée d’embrasser l’ effort .

Nous avons présenté la théorie de Carol Dweck — la différence entre un État d’Esprit Fixe et un État d’Esprit de Développement. Que dit-elle à propos de l’effort ? Elle propose qu’un État d’Esprit Fixe considère l’effort comme un signe d’inadéquation, tandis qu’un État d’Esprit de Développement embrasse l’effort comme une partie nécessaire de l’apprentissage et du dépassement des défis.

Dans la méthode Feldenkrais, le praticien suggérera souvent à ses élèves de rester dans sa zone de confort, sans utiliser d’effort. Est-ce que rester dans votre zone de confort est compatible avec l’acceptation de l’effort ? Nous pensons que oui, mais il y a une nuance.

Dans les leçons d’ATM, l’accent est mis sur l’apprentissage par la facilité et le confort parce que le système nerveux apprend mieux sans tension ni effort, c’est-à-dire lorsqu’il n’est pas surchargé. En effet, cette approche favorise une conscience plus nuancée de ses mouvements et promeut des schémas de mouvement plus efficaces et naturels, qui peuvent ensuite être appliqués dans les activités quotidiennes. Cependant, ce principe d’apprentissage est souvent mal compris comme une recommandation d’éviter l’effort dans tous les aspects de la vie. Est-ce même possible ?

Dans la vie, les défis nécessitent souvent un effort physique, émotionnel et mental significatif. Il ne s’agit pas d’éviter ces défis, mais plutôt de préparer le corps et l’esprit à les affronter avec plus de savoir-faire. En pratiquant des mouvements de manière non éprouvante, nous cultivons un sentiment de facilité et de confiance qui peut ensuite être transféré à des situations plus exigeantes. Que ce soit dans le sport, le travail ou le développement personnel, cette conscience accrue nous permet d’aborder les tâches difficiles avec moins de tension inutile.

L’effort ne peut être évité, mais comment la même action peut-elle être accomplie avec le moins d’effort possible ? C’est ce qu’on appelle : l’efficacité.


  1. Livre de la semaine:

Comment nous changeons… et 10 raisons pour lesquelles nous ne changeons pas.

De nombreux étudiants sont attirés par la méthode Feldenkrais en quête de changement — un changement qui se déroule progressivement, à un rythme qui leur semble naturel, et qui est ancré dans leur propre expérience.

Dans son livre Comment nous changeons (et 10 raisons pour lesquelles nous ne changeons pas), Ross Ellenhorn explore l’idée que le changement est difficile, non pas en raison d’un manque de volonté ou de connaissances, mais parce que les gens sont souvent empêtrés dans des raisons psychologiques et existentielles profondes qui les incitent à rester les mêmes. Le changement personnel implique de faire face à sa solitude, d’assumer ses responsabilités et de confronter la peur de l’espoir. Pour changer, il est important de comprendre les racines de notre résistance au changement.

Voici donc dix potentielles raisons pour lesquelles nous ne changeons pas :

1.Ne pas changer nous protège de la solitude et de la responsabilité : Le changement oblige les individus à affronter le fait qu’ils sont seuls responsables de leur propre vie.

2.Ne pas changer nous protège de la responsabilité du “prochain pas” : Le changement apporte de l’incertitude et la nécessité de faire face à un avenir inconnu.

3.Ne pas changer nous protège de l’inconnu : S’aventurer dans l’inconnu est intrinsèquement inconfortable et anxiogène.

4.Ne pas changer nous protège de vos propres attentes : Le changement élève les attentes, ce qui crée à son tour de la pression et la peur de l’échec.

5.Ne pas changer nous protège des attentes des autres : Une fois qu’une personne commence à changer, les autres peuvent développer de nouvelles attentes, créant une pression sociale.

6.Ne pas changer nous empêche de voir où vous en êtes : Ne pas changer permet aux individus d’éviter de faire face à la réalité de leur situation actuelle.

7.Ne pas changer nous protège de l’insulte des petits pas : Le processus graduel du changement peut sembler insignifiant, conduisant à la frustration et au découragement.

8.Ne pas changer préserve un monument à votre douleur : S’accrocher au passé et résister au changement peut servir à commémorer un traumatisme ou une souffrance passée.

9.Ne pas changer nous protège de changer votre relation avec les autres : Le changement personnel nécessite souvent des ajustements dans la façon dont on se rapporte aux autres, ce qui peut sembler risqué.

10.Ne pas changer nous protège de changer votre relation avec vous-même : Le processus de changement altère la perception de soi et l’identité, ce qui peut être déstabilisant.

Ces raisons illustrent pourquoi le changement n’est pas simplement une question de discipline ou de connaissances – il est profondément lié aux émotions humaines et aux défis existentiels. Avez-vous le sentiment que certaines de ces raisons pourraient s’appliquer à vous ?


  1. Quote of the Week:

“Les analphabètes du XXIe siècle ne seront pas ceux qui ne savent ni lire ni écrire, mais ceux qui ne peuvent pas apprendre, désapprendre et réapprendre.“ 

—Alvin Toffler