Feldenkrais & les habitudes émotionnelles

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05 Novembre

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À la une

1. Annonces:

• Une visite de Forest Lighthouse

2. Réflexion de la semaine:

• Pourquoi Rêver de Changement Peut Paraître si Intimidant

4. Livre de la semaine:

• Appliquer les principes Feldenkrais aux habitudes émotionnelles

5. Citation de la semaine

1. Annonces

Bruxelles se met en mouvement : Forest Lighthouse et l’éducation somatique

La semaine dernière, nous avons partagé des récits du Cantal, et la semaine précédente, nous avons exploré Paris. Alors maintenant, parlons de Bruxelles.

Quand la première formation Feldenkrais a débuté dans le Cantal, il y avait deux étudiants passionnés — un cinéaste et une chorégraphe, Nikos et Betza. Très vite, ils sont devenu accro à la méthode Feldenkrais (effets secondaires : une obsession pour le mouvement et une conscience nouvelle de muscles dont vous ignoriez l’existence). Deux ans plus tard, ces deux-là avaient envie d’organiser une formation à Bruxelles, épaulés par Pia et Yvo.

Mais pourquoi s’arrêter à une simple formation Feldenkrais ? Ils ont décidé de créer un centre dédié à l’éducation somatique – Forest Lighthouse.

À Forest Lighthouse, vous trouverez de tout : des thérapies fondées sur la science aux arts martiaux, en passant par la danse, le massage. C’est comme un terrain de jeu ultime pour votre corps et votre cerveau. Tout comme la méthode incarne l’inclusivité, ils ont voulu créer un centre qui reflète cette valeur en profondeur. Les cours se déclinent sous toutes les formes : masterclasses, ateliers, séances hebdomadaires et conférences. S’il existe une façon de bouger, penser ou ressentir différemment, vous la trouverez probablement ici.

Le bâtiment lui-même ressemble un peu à un parc à thème créatif. À l’étage, les gens sont plongés dans des explorations de mouvement ; au rez-de-chaussée, les studios de production de Lighthouse Lab bourdonnent avec des cinéastes travaillant sur des documentaires, des courts-métrages et des animations.

Alors, de quoi s’agit-il au juste, ce Centre Feldenkrais à Bruxelles ? C’est un lieu de rencontre pour toutes sortes de disciplines et de manières de penser… de bouger. Venez à Bruxelles et il y a de fortes chances que vous repartiez avec une meilleure compréhension du mouvement… et peut-être un peu plus de vous-même aussi !

La prochaine formation est pour bientôt : mars 2025.

2. Réflexion de la semaine

La Peur de l’Espoir : Pourquoi Rêver de Changement Peut Paraître si Intimidant

Dans notre dernière newsletter, nous avons exploré « Dix Raisons pour Lesquelles Nous Avons du Mal à Changer » (…Même Quand Nous le Souhaitons Vraiment). Peut-être que certaines raisons vous ont semblé familières. L’une d’elles était « la peur de l’espoir », ou peut-être mieux encore « la peur de toute forme de projection ». Mais que voulait dire l’auteur Ross Ellenhorn par là ?

Ce concept renvoie au risque émotionnel et psychologique associé à l’acte d’espérer ou de projeter un avenir meilleur ou un changement personnel. Il souligne que projeter quelque chose — comme une meilleure version de soi-même ou une vie différente — peut être intimidant, car cela oblige à affronter deux choses difficiles :

• Prendre conscience de ce qui manque ou fait défaut : Cette projection met intrinsèquement en lumière quelque chose que l’on ressent comme absent, tel que l’épanouissement personnel, la réalisation de soi ou le bonheur. Se projeter dans ce changement, que ce soit dans un futur proche ou lointain, revient à reconnaître que quelque chose dans la vie actuelle n’est pas tel qu’il devrait être, ce qui peut susciter un malaise.

• Le risque de déception : Agir en fonction de cette projection ou de cet espoir soulève la possibilité d’un échec. Lorsque l’on projette ou espère un changement et que l’on entreprend des démarches dans ce sens, il y a toujours le risque de ne pas réussir, et cet échec peut renforcer des sentiments d’insuffisance ou de perte. Pour beaucoup, ce risque paraît si écrasant que rester inchangé — en évitant toute forme de projection — semble plus sûr.

Cette peur devient ainsi un mécanisme de protection, permettant aux individus d’éviter la douleur potentielle de l’échec ou de la déception, mais elle bloque aussi le progrès et les maintient dans leurs schémas actuels. Surmonter cette peur nécessite d’accepter que l’espoir, la projection et le risque sont indissociables, et que la croissance implique d’embrasser la vulnérabilité inhérente au désir de changement.

3. Livre de la semaine

Aller au-delà de la codépendance : Appliquer les principes Feldenkrais aux habitudes émotionnelles

Dans la méthode Feldenkrais, nous parlons souvent de prendre conscience des schémas de mouvements habituels. Cette prise de conscience nous permet de choisir de nouvelles façons de bouger, qui nous servent mieux, réduisent la douleur et favorisent une liberté fonctionnelle. Mais nous pouvons également devenir conscients de nos schémas émotionnels, sociaux et relationnels.

Le livre Ces gens qui aiment trop : Se libérer de la dépendance affective de Melody Beattie aborde ce processus de manière plus spécifique et encourage les lecteurs à prendre conscience des habitudes émotionnelles et relationnelles. Le livre met en évidence comment de nombreuses personnes — en particulier celles impliquées avec des proches aux prises avec des problèmes de dépendance, de compulsion ou d’autres difficultés — tombent dans des façons “automatiques” de se relier aux autres, négligeant parfois leurs propres besoins et leur bien-être. Cela peut mener à l’épuisement, à l’anxiété, et à un sentiment de déconnexion de son soi authentique.

L’approche de Beattie en matière de rétablissement fait écho à l’importance du changement conscient prônée par Feldenkrais. Elle encourage les lecteurs à observer leurs schémas émotionnels et mentaux, à reconnaître l’impulsion de vouloir “réparer” les autres, et à rediriger cette énergie vers l’auto-nourrissement et l’autonomie. Elle s’appuie sur des principes issus des Douze Étapes (initialement développées par les Alcooliques Anonymes) pour introduire des notions de détachement, de limites et de concentration sur sa propre vie. Ces pratiques favorisent un alignement avec soi et une responsabilité personnelle, en accord avec la vision Feldenkrais selon laquelle le changement significatif et durable vient de l’intérieur.

Ces gens qui aiment trop offre une invitation réfléchie à explorer les parallèles entre les habitudes physiques et émotionnelles. Les deux voies nous ramènent finalement à une conscience profonde et libératrice de soi. En intégrant les idées de Beattie avec les principes de la méthode Feldenkrais, les élèves peuvent approfondir leur pratique encore davantage — en libérant non seulement des schémas physiques dépassés mais aussi en lâchant prise des schémas relationnels qui limitent leur potentiel. En embrassant les deux, nous créons l’espace pour une expérience plus riche et plus connectée de nous-mêmes et du monde qui nous entoure.

4. Citation de la semaine

« Chaque fois que l’homme fait une nouvelle expérience, il apprend toujours davantage. Il ne peut pas apprendre moins. »

— Buckminster Fuller